QUATORZE SEPTEMBRE
Il est des sentiments qu’on ne saurait compter tant les mots semblent minces face aux coeurs emportés. L’infusion des sens et l’exaltation des passions annoncent le seuil d’une vie aux innombrables éveils. Voici que la pomme s’amourache d’une verveine, dont la saveur transporte les coeurs. Écorces d’orange et bâtons de cannelle se vouent une inclinaison sentimentale certaine, on dit d’ailleurs que l’agrume en perd la raison : c’est le commencement d’une tendre adoration. En clémente chaperone, la citronnelle veille d’un oeil bon sur les nuits à venir. D’un pas enraciné, apparaît l’oranger, celui dont tous s’éprend mais au coeur déjà pris. Il n’a cependant tant d’amour que pour sa belle fleur. Il est l’amour du jour, du lendemain, du surlendemain, enfin, celui de toute une vie.
Avis
Il n’y a pas encore d’avis.