LA SAINTE DE BRESCIA
Assise à l’ouvrage, l’amie était là. De sa droite main, tend-elle la tasse prête à l’exploration des continents intérieurs. Le sésame d’un voyage serein, bercé des creux de la nuit, s’orne de mélisse délicatement citronnée, où humeurs se clarifient et où cessent les agitations superflues. L’ortie, au potentiel régénérant, se lie d’intenses notes herbacées pour nourrir la vigueur nécessaire à la prochaine journée. Les aromates – thym et romarin – donnent corps à l’une des plus grandes qualités maternantes : le réconfort. La lavande, d’un parfum aux ultimes apaisements, ondoie dans le sillage comme la bienveillance sentimentale de ceux qui nous sont précieux. Avec une bienfaisance coutumière, une fée nommée passiflora veille sur le berceau, éloigne les troubles du sommeil, écarte les ronces de l’esprit tout en faisant clarté. Du haut de leurs signatures olfactives résineuses, le millepertuis, les fleurs de houblon et la valériane, à l’amertume légère, oeuvrent pour l’endormissement profond. Les pétales de roses, jonchant le lit, embaument d’un parfum angélique cette nuit des nouveaux lendemains.
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